Avec une géographie semblable, chacune de ses trois îles a son caractère propre. Ce sont des îles montagneuses d’origine volcanique avec une végétation luxuriante, abondante et très verdoyante, ce qui contraste avec le lagon cerné d’une barrière circulaire de récifs coralliens. Nous les avons parcourues avec les trois R, Raymonde, Roberte et Rudolf, soit avec Viramundo depuis le lagon et, soit de manière plus terrestre, avec des voitures de location afin d’en découvrir l’intérieur.

La carte du parcours

Nos spots

Huahiné ou notre petit KohLanta

Huahine, constituée de deux îles, la grande(Nui), la petite(Iti), a la réputation d’être l’île la plus sauvage des grandes îles de la Société pour sa végétation luxuriante et son calme. Nous l’avons vérifié lors de notre mouillage à Teapaa.

Le mouillage

Nous avons débarqué sur une petite plage bien accueillante, gardée le jour par Philippe, dit Siki, un ancien de l’aviation militaire, qui nous a appris très gentiment à utiliser les produits naturels de son environnement. Les dames ont fabriqué des assiettes en feuilles de pandanus pour le repas de midi.

Les hommes ont râpé la noix de coco afin de confectionner des pains de coco pris entre des feuilles, puis grillés au feu de bois.

Notre apport s’est limité à une salade de riz et des tranches de poulet à partager avec Siki, habile de ses dix doigts quand il faut déchiqueter une noix de coco, la casser en deux parties égales ou même fabriquer de très jolis bijoux avec des outils parfois impressionnants. Malgré une pluie torrentielle au moment de découvrir la nature à l’arrière de la plage, nous avons savouré ce moment simple et naturel auprès de Siki.

Huahiné ou la passion du paréo

Outre la merveilleuse nature de cette île, en parcourant son unique route ou presque,nous avons également découvert l’art du paréo authentique, celui qui est fait main, par une artiste attachante et généreuse, Miri.

Son atelier posé au bord de l’eau est également sa maison. Miri prend le temps tout en exécutant des créations uniques de nous expliquer généreusement sa technique avec un humour charmant.

Tahaa ou l’île vanille

La vanille

Cette plante extraordinaire est cultivée principalement à Taaha même s’il y en a aussi, entre autres, à Huahiné et à Raiatea.

Faute d’insectes pollinisateurs, cette orchidée particulière est fécondée manuellement. Cette technique de fécondation manuelle est toujours la seule utilisée pour la production de vanille naturelle, même si certaines cultures se disent plus bio que d’autres en milieu naturel ou en milieu protégé pour en améliorer le rendement. Chaque fleur fécondée produit une gousse de vanille qui mesure jusqu’à 20 centimètres en huit ou neuf mois, d’abord verte, puis jaune, elle deviendra brune ou noire après avoir sécher au soleil pendant quelques semaines. Pour la petite histoire, c’est un enfant de 12 ans, esclave à la Réunion qui découvrit le procédé de la fécondation de la vanille.

Les fermes perlières

De nombreuses îles en Polynésie française proposent des visites de fermes perlières. Nous avons choisi la ferme IaOrana à Tahaa. Les explications données par la patronne, issue de la troisième génération de culture perlière, étaient très intéressantes et nous ont permis de mieux comprendre la formation de ces petites merveilles, véritables bijoux en soi.

L’étape la plus importante dans la culture de la perle est la greffe. Elle consiste, par un véritable acte chirurgical, une incision, à implanter un nucleus, une petite bille naturelle, fabriquée par une moule du Mississipi ( en jaune sur la photo) et un greffon. Le greffon est un morceau de la lèvre d’huître qui va fabriquer la nacre et recouvrir le nucleus. Il faut environ 18 mois pour qu’environ 50% des greffes fournissent des perles commercialisables et de qualité variable.

Le jour de l’Ascension, le hasard nous a conduits à l’église de Tiva, d’où jaillissaient de fervents chants émouvants. Notre halte a été un moment de sérénité partagée avec ces îliens accueillants.

Raiatea ou l’histoire du peuple Mā’ohi

A Raiatea, nous avons proposé à nos hôtes de découvrir un site archéologique que nous avions déjà beaucoup apprécié en novembre dernier, les marae de Taputapuatea.

Ce haut lieu sacré, chargé d’histoire de la civilisation Mā’ohi et des peuples apparentés à la Polynésie orientale est le plus important du Pacifique. D’ailleurs, en arrivant sur le lieu, il s’en dégage une forte impression dans un paysage magnifique au bord du lagon. De plus, nous avons eu la chance de rencontrer un Polynésien de Raiatea qui nous a fascinés avec une narration captivante de l’histoire de ses origines, de sa culture et du rôle essentiel qu’a joué ce marae sur le plan spirituel et sociopolitique.

A l’origine, Raiatea s’appelait Havaii. Après des mésententes au sein de la communauté des Mā’ohi, une partie de ce peuple a essaimé dans le Pacifique jusqu’en Nouvelle Zélande, Hawaï, île de Pâques, Tonga…etc…prenant alors le nom de Mā’ori. Ces deux communautés conservent actuellement des liens étroits et se retrouvent périodiquement dans l’une ou l’autre des îles pour honorer et rendre vivante leur culture.

Fermer le menu